Le pliage est une déformation obtenue grâce à une force appliquée sur la longueur de la pièce. Celle-ci sera en appui sur 2 lignes d’appuis et s’apparente à la flexion. Il faudra dépasser la limite élastique pour obtenir l’angle voulu.
Il existe deux types de pliage, le pliage en l’air et le pliage en frappe.
Le pliage en l’air : L’effort de pliage cesse lorsque la tôle arrive à fond de vé. L’angle final est celui du vé, augmenté du retour élastique, environ 2 à 3°. Ce mode de pliage est couramment utilisé car les forces appliquées sont environ 5 fois moins importantes que pour du pliage en frappe. L’angle du poinçon est généralement de 88° pour obtenir des angles de 90° à 180 °.
Le pliage en frappe : On réalise un « emboutissage » de la pièce en imprimant une force importante dans la pièce. L’angle du poinçon et de la matrice sont égaux à l’angle à obtenir. Cette méthode est réservée à des tôles d’épaisseurs inférieures à 2 mm. Le fait de matricer l’intérieur du pli permet d’obtenir des angles très précis (±0,5°).
Le retour élastique : Lorsque l’on relève l’outil, la force appliquée à la pièce redevient nulle. A ce moment, les matériaux étant élastiques, la pièce s’ouvrira légèrement. Il faut donc obtenir un angle inférieur à l’angle voulu, pendant le pliage, pour obtenir un angle final exact au relâchement de l’outil.
Il faut bien sur effectuer un ou des essais pour connaître le comportement exact du produit que l’on travaille. Il faut veiller au sens de laminage des tôles, car le retour élastique est plus important si l’on plie perpendiculairement au sens de laminage.
L’effort de pliage : On peut déterminer l’effort nécessaire en pliage grâce au tableau suivant, qui dépend de l’épaisseur, du vé choisi. Les forces ci-après sont données en T/M.